Hernie discale et reprise sportive
La hernie discale peut être source d’invalidité chez les athlètes et sportifs de haut niveau. Elle se caractérise par une douleur dans le bas du dos, et descend parfois dans la jambe. Il est possible de la traiter, mais la question se pose alors : est-il possible de reprendre le sport comme avant ? Quelles sont les consignes à suivre ?
Comment reconnaître une hernie discale ?
Lorsque vous vous penchez en avant, ou lorsque vous vous inclinez sur le buste, vous comprimez un côté du disque. La substance visqueuse est alors chassée à l’opposé et tire sur les anneaux fibreux. Les contraintes s’amplifient suite à une rotation des épaules par rapport au bassin, car ce mouvement fait basculer les fibres de disques de la verticale à l’horizontale. Plus l’épaisseur du disque est réduite et plus la pression augmente.
Étant donné que les vertèbres sont comme vissées les unes sur les autres, il faut éviter les gestes brutaux au risque de déchirer les anneaux où la gélatine fuse en arrière et sort du disque, ce qui aboutira à une hernie discale. Par contre, un geste lent permet de garder les pressions en équilibre au sein du disque.
Et si c’était autre chose ?
À la manière d’une entorse, la lésion se met à gonfler et forme un gros œdème autour de la substance visqueuse. Le tour du disque est particulièrement sensible et engendre une douleur au bas du dos appelée lumbago. Si la hernie affecte l’un des gros nerfs qui sort de la colonne et arrive jusqu’aux orteils, où la douleur irradie la jambe, c’est une sciatique.
On peut se tromper, car une douleur au bas de dos n’est pas forcément une hernie discale. La douleur est ressentie bien avant que la gélatine se trouve en dehors du disque. Quand les anneaux les plus périphériques se distendent, on parlera de la profusion discale.
Au fil du temps, le disque se tasse et amortit de moins en moins les contraintes. L’os situé aux alentours va devoir les assumer et souffre à son tour. Cette lésion est connue sous le nom d’insuffisance discale. Ainsi, les cas qui peuvent se présenter sont très diversifiés. C’est pourquoi il est toujours conseillé de faire un bilan pour avoir un diagnostic affiné, et adapter un traitement suivant le cas du patient.
Que s’est-il passé ?
La plupart du temps, la douleur découle d’un mouvement sportif associant flexion, inclinaison et rotation effectué rapidement et mal coordonné. Nous ne tarrissons donc pas de recommander de toujours faire appel à un coach pour vos exercices sportifs.
La douleur engendrée par la hernie discale est mécanique par contact avec la hernie, et chimique du fait de l’irritation par les substances inflammatoires sécrétées. Pour soulager l’œdème autour de la hernie, préconisez les anti-inflammatoires.
Reprendre petit à petit le sport
Pour reprendre vos activités sportives, il faut y aller petit à petit. L’immobilisation de la colonne est de mise. Vous pouvez commencer avec le vélo d’appartement dans une position intermédiaire, ni penchée, ni creusée. Enchainez par la suite avec la natation en dos crawlé. Optez pour une position horizontale, apesanteur et attitude neutre de la colonne afin de limiter au maximum les contraintes sur le disque blessé.
Il faut attendre quelques semaines plus tard avant d’essayer le vélo de route. En absence de douleur, vous pouvez vous mettre à la danse avec des gestes qui se rapprochent de la course. À la piscine, l’aquajogging vous fera du grand bien. Ensuite plus tard lors de vos balades à pieds, alternez marche et trottinement.
Après toutes ces séances, vous devez être en mesure de reprendre vos activités sportives comme avant. Une fois que tous les gestes techniques sont validés, l’entrainement peut reprendre. Toutefois, restez quand même prudent au cours des flexions, rotations et inclinaisons de buste. Évitez les mouvements trop brusques, au risque de voir votre hernie revenir.
